Vous n’êtes pas sans savoir que, hormis le THC et le CBD, les chercheurs s’intéressent de plus en plus aux cannabinoïdes secondaires tels que le THCB et le CBDV.
Le CBD-V est similaire au CBD, mais ces deux cannabinoïdes ne sont pas exactement identiques. Les différences entre le CBD et le CBD-V sont suffisantes pour mériter des recherches distinctes sur chaque composé.
Qu’est-ce que le CBDV et ses effets exactement ? Qu’est-ce qui le différencie des autres cannabinoïdes tels que le CBD ? Et enfin, est-il légal en France ?
Nous vous donnons toutes les réponses sur ce cannabinoïde fascinant.
Qu’est-ce que le CBD-V ?
Le CBDV, connue également sous le nom de cannabidivarine, est un des cannabinoïdes non psychoactifs et minoritaires composant la plante de cannabis.
La cannabidivarine (CBDv) a été isolée pour la première fois en 1969 et s’est révélée être un homologue ou une variante naturelle du CBD. Les scientifiques ont découvert plus de 100 cannabinoïdes uniques dans le cannabis et le chanvre. La plupart de ces substances ne sont que des variations de quelques composés fondamentaux. Il existe de nombreux types de CBD et le CBDv est l’une des variantes les plus connues.
Les premières recherches suggèrent que la cannabidivarine pourrait rendre certaines cellules nerveuses moins actives. Ces cellules nerveuses sont impliquées dans le gonflement (inflammation), les convulsions, la douleur et d’autres affections. En rendant ces cellules moins actives, la cannabidivarine pourrait améliorer ces conditions.
Cependant, selon des études, il interagit avec les récepteurs TRPV1 et TRPV2 et, par conséquent, aurait des propriétés et des effets qui lui sont propres.
Les scientifiques pensent que le CBDv pourrait être utile dans des applications que le CBD ne couvre pas.
Quelle est la différence entre le CBD et la CBDV ?
Contrairement au cannabidiol, le CBDV est considéré comme un cannabinoïde mineur, car il est présent à l’état de traces dans la plante de chanvre.
Le CBD est un des cannabinoïdes les plus abondants dans le cannabis sativa. Chaque cannabinoïde interagit différemment avec votre corps. Le THC et le THC-P, par exemple, stimulent puissamment vos récepteurs CB1, contrairement au CBD et au CBDv.
La plupart des cannabinoïdes de la famille CBD semblent interagir avec vos récepteurs TRP (en particulier TRPV1, TRPV2 et TRPA1) et 5HT, sans provoquer d’intoxication.
Ces récepteurs assurent respectivement la perception de la température ou de la douleur et les nausées.
Le CBDV possède une structure chimique similaire à celle du CBD, avec 30 stéréoisomères et 7 isomères de double liaison.
Le CBDV ressemblant beaucoup au CBD, son interaction avec notre corps et ses effets seront aussi similaires. Cependant, le CBD et le CBDV ont également des propriétés qui leur sont propres.
Comparé au CBD, le CBDv peut avoir une plus grande affinité pour certains neurorécepteurs et une moindre affinité pour d’autres.
Le CBD-V interagit avec les récepteurs TRPV1 et TRPV2 du cerveau, il aurait donc un impact sur les processus physiologiques liés aux fonctions neurologiques. C’est la raison pour laquelle il serait prometteur dans le traitement des troubles neurologiques tels que l’épilepsie.
Quels sont les effets du CBDV ?
La plupart des personnes ayant consommé ce cannabinoïde indiquent que le CBDv ont les mêmes effets que le CBD.
Cependant, comme nous venons de le dire, le CBDv se lie principalement aux neurorécepteurs TRPV1, TRPV2 et TRPA1, qui sont des récepteurs importants qui régulent les processus corporels, tels que
- l’inflammation
- la détection de la température
- la perception de la douleur.
Des études préliminaires ont mis en avant le potentiel thérapeutique du CBDV. Une étude réalisée sur des rats et des souris a, par exemple, démontré que ce cannabinoïde possède une propriété anticonvulsivante, grâce à son interaction avec les récepteurs TRPV. Des chercheurs britanniques ont déclenché une crise d’épilepsie chez ces rongeurs et leur ont administré de la cannabidivarine. Le résultat était prometteur.
Une autre étude menée sur des souris a mis en avant l’efficacité de cette molécule dans le traitement du syndrome de Rett. Il semblerait que la CBDV pourrait soulager les symptômes de cette maladie neurodégénérative et génétique rare, qui altère le développement du système nerveux central (SNC). Après 14 jours de traitement, les résultats ont démontré un ralentissement de l’atrophie cérébrale et une amélioration de la santé globale des rongeurs.
Hormis le syndrome de Rett, l’épilepsie et le TSA, la cannabidivarine serait également efficace pour soulager les nausées et les vomissements, car il aurait des propriétés antiémétiques.
Jusqu’ici, les recherches sur les potentiels effets du CBDV sont encore très limitées, car la plupart d’entre elles étaient effectuées sur des animaux. Cependant, les premiers résultats sont encourageants.
L’avenir de cette molécule semble être très prometteur, d’autant plus qu’elle est dénuée d’effet psychoactif et psychotrope.
Est-ce que le CBDV est légal en France ?
Le CBDV ne figure pas sur la liste des stupéfiants, ce qui signifie qu’il n’est pas interdit de vente et de consommation en France.
Pour l’instant, dans les textes de loi français, il n’y a aucune mention spécifique sur ce cannabinoïde. Ce sont le THC et le HHC qui ont été prohibés officiellement par la législation française, en raison de leurs propriétés psychoactives et psychotropes.
D’ailleurs, le CBDV est très proche du CBD, qui est jusqu’à maintenant le seul cannabinoïde reconnu par la législation. Quoi qu’il en soit, nous vous recommandons d’être toujours à l’affût des réglementations en vigueur, qui peuvent changer à tout moment.
Résumé sur le CBD-V…
- Le CBDV est un cannabinoïde non psychoactif très proche du CBD
- Il suscite l’intérêt des chercheurs à cause son affinité particulière pour les récepteurs TRPV1 et TRPV2
- Des études récentes ont découvert son efficacité dans le traitement de certaines maladies neurologiques et ses propriétés antiémétiques.
Pour l’instant, les recherches ont été uniquement effectuées sur des animaux et, par conséquent, d’autres études sont encore nécessaires pour avoir davantage d’informations sur ce cannabinoïde secondaire.
Bien que les recherches sur la cannabidivarine n’en sont qu’à leurs débuts, les premiers résultats sont très prometteurs. Qui sait, peut-être qu’un jour, elle sera utilisée dans le domaine médicinal et qu’elle sera aussi reconnue que le CBD.
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